Cinq minutes avec… Thomas Régnier, chargé de veille et d’études marketing

Thomas Régnier a suivi une formation en Intelligence économique… il nous parle de son quotidien professionnel, nous décrit son parcours et de l’ouvrage auquel il a participé.
Interview d’un professionnel de la veille…

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Vous avez effectué un parcours de formation évoluant de l’Information-Communication vers l’Intelligence économique… que retirez-vous de votre Master à l’IAE de Poitiers ?

J’ai intégré le Master Intelligence Economique et Communication Stratégique de l’IAE de Poitiers en septembre 2013 après avoir effectué un DUT Information-Communication Option Gestion de l’Information et des Documents dans les Organisations à l’IUT de Bordeaux et une Licence 3 Information-Communication d’Entreprise à l’IAE de Poitiers également. Ces deux années de formation en Master nous ont permis de nous spécialiser et de développer des connaissances à la fois théoriques et professionnelles dans le domaine de l’Intelligence Economique. Nous avons en effet été formés pour devenir des spécialistes du traitement, de l’analyse et de la diffusion d’informations stratégiques, dans un contexte aujourd’hui extrêmement concurrentiel.

Cette formation m’a également permis de devenir responsable du Pôle Veille de l’Association Cell’IE cellule d’Intelligence Economique de l’IAE de Poitiers. Avec mon équipe de 3 personnes, nos objectifs étaient multiples. Tout d’abord :
– réaliser des missions de veille de courtes, moyennes ou longues durées confiées par la direction de l’IAE, des professeurs ou des responsables de formation ;
– nous avions aussi pour objectif d’identifier des offres de stage, d’apprentissage ou d’emplois ;
– de réaliser une veille sur l’image de l’IAE de Poitiers ;
– ainsi que de réaliser des benchmarks des formations en Information-Communication et en Intelligence Economique.

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La seconde année, m’a quant à elle permis d’effectuer une alternance en tant que chargé de veille et d’études au sein de La Banque Postale, dans le domaine de l’assurance. L’année d’alternance est un véritable plus, qui permet d’appliquer au sein de l’entreprise les connaissances acquises durant les différents cours. C’est également une année qui m’a permis d’échanger avec des professionnels et de mener des missions sur un an ; et donc d’être beaucoup plus proche du monde professionnel que lors d’un stage. Cette année m’a également offert la possibilité de me spécialiser dans la veille et le marketing dans le domaine de l’assurance, afin de pouvoir travailler dans ce secteur après l’obtention de mon diplôme.

Toutes ces différentes expériences, que ce soit des stages, le projet étudiant Cell’IE ou mon année d’alternance à la Banque Postale, ont représenté autant d’occasions de rencontrer un grand nombre de professionnels… avec qui je garde un contact régulier dans le but de développer et faire vivre mon réseau. J’ai également visité de nombreux salons professionnels et participé à un grand nombre de conférences (ce qui participe également au développement d’un réseau professionnel).

Il est enfin important de noter la bonne réputation du Master Intelligence Economique et Communication Stratégique au sein de différents classements de formations comme récemment le classement SMBG qui a classé la formation comme 3ème meilleure formation du domaine.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez trouvé votre emploi en tant que chargé de veille et d’études marketing au sein de Pacifica (Groupe Crédit Agricole Assurances) ?

J’ai eu la chance de ne pas avoir de période d’inactivité entre l’obtention de mon Master et la signature de mon contrat en CDI au sein de Pacifica. En effet, n’ayant pu être recruté au sein de La Banque Postale, j’ai décidé de postuler au sein de services « veille et études » similaires dans le domaine de l’assurance.
L’offre avait été postée sur le site de recrutement du Crédit Agricole. Après plusieurs entretiens avec les ressources humaines et mon actuelle responsable, j’ai donc été recruté.

Durant l’entretien, j’ai mis en avant mes différentes expériences professionnelles, en détaillant quels ont été mes apports et en quoi mes connaissances ont permis d’aider à la réussite des différentes missions qui m’ont été confiées. J’ai également essayé de mettre en avant les raisons qui font que mon profil pouvait permettre de répondre aux responsabilités exigées par le poste de chargé de veille et d’études marketing.

Si je pouvais donner un conseil, je dirais qu’il ne faut pas hésiter à postuler à des offres d’emploi même si notre profil ne correspond pas totalement à l’offre postée. Beaucoup de choses durant le processus de recrutement se jouent lors de l’entretien en face à face, et le fait de communiquer de manière claire et précise sur l’ensemble de nos connaissances professionnelles et universitaires et sur notre projet professionnel permet de mettre en avant certains atouts vis à vis des autres candidats.

Au quotidien, comment organisez-vous votre journée professionnelle ?

Le domaine de l’assurance possède certaines particularités concernant la veille. En effet, l’ensemble des acteurs utilisent des solutions de veille et d’actualités payantes identiques, spécialisées dans le domaine de la banque et de l’assurance. Nous sommes également abonnés à des quotidiens et des hebdomadaires d’actualités nationaux et également spécialisés. Pour finir nous sommes en veille sur les réseaux sociaux, afin d’observer les nouvelles actualités et tendances du marché.

D’un point de vue personnel, je possède également un compte Twitter, que j’utilise non pas seulement pour « tweeter » mais surtout pour rester en veille à partir de listes que j’ai créées. J’utilise principalement TweetDeck, afin d’avoir une visualisation plus précise de mes listes pour pouvoir traiter l’information de manière plus efficace.
Je suis par ailleurs un grand nombre de sites d’actualités gratuits (comme PoleDocumentation), je suis abonné à des revues spécialisées (comme Archimag), je suis adhérent à des réseaux professionnels (comme l’ADBS) et je participe toujours à de nombreux salons et conférences.
Je possède en outre de nombreux flux RSS de sites web, ou que j’ai créés moi-même, que j’ai intégré au sein de l’agrégateur de flux RSS Netvibes. Cela reste un de mes outils de veille personnel principaux, surtout depuis la disparition de Yahoo ! Pipes….

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Mon conseil pour les futurs chargés de veille porterait sur la constitution de son réseau, à la fois d’un point de vue physique et sur le web.
Physique car il est essentiel à la fois d’entretenir le contact avec ses différents camarades de promotion et professeurs mais également de se rendre dans de nombreuses conférences et salons à la rencontre des acteurs de son domaine. Cela permet de se faire connaitre et de rencontrer de nouvelles personnes, échanger, partager des projets et pourquoi pas s’ouvrir de nouvelles opportunités.
Sur le web car il est nécessaire pour entretenir son réseau physique de le développer sur les plateformes numérique que ce soient les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn ou Viadeo) mais également les réseaux sociaux comme Twitter.  Nous sommes dans un domaine ultra concurrentiel et ultra-connecté, il est donc nécessaire de développer sa présence afin de se faire une place parmi les acteurs du domaine.

Je vois sur votre profil LinkedIn que vous avez participé à la rédaction de l’ouvrage « 100 missions d’intelligence économique » (éditions l’Harmattan)… Pouvez-vous nous en dire plus sur cette expérience ?

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Durant les deux années du Master que j’ai effectué, notre responsable de formation Monsieur Nicolas Moinet, nous a proposé de rédiger un ouvrage collectif avec l’ensemble de notre promotion. Nous avons, pour écrire cet ouvrage, analysé l’ensemble des rapports et mémoire de stage du Master Intelligence Economique et Communication Stratégique soutenus depuis 1996. De l’ensemble de ces lectures, nous avons retenu 100 rapports, qui correspondent à 100 missions vécues par de jeunes professionnels autour de missions de veille, de management des connaissances et de protection de l’information rencontrées par les entreprises entamant ou poursuivant une démarche d’intelligence économique.
Nous essayons, dans cet ouvrage, de voir comment sont appliquées les différentes démarches d’intelligence économique, avec quels outils, pour quels résultats escomptés et avec quels obstacles rencontrés.

Nous avons agrémenté cet ouvrage d’interviews de professionnels de l’intelligence économique connus d’un point de vue international comme Christian Harbulot ou Henri Dou mais également au sein de grandes entreprises comme Thomas Ollivier, ancien responsable stratégie et partenariats de la Maif ou d’entreprises locales comme Sandra Martin dirigeante de Futuramat, société spécialisée dans le bioplastique et qui met en place des démarches d’intelligence économique. Il est à noter que c’est Claude Revel, ancienne Déléguée Interministérielle à l’Intelligence Economique, qui a rédigé notre préface. Pour finir, nous avons également proposé des pistes pour aborder l’intelligence économique à différents niveaux de connaissances et d’expertises.

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  1. Témoignages / pratiques | Pearltrees - 18/04/2016

    […] Combien de temps un DG Français consacre t-il à sa veille hebdomadaire ? A quel moment de la journée les décideurs sont-ils le plus réceptifs à l’information ? Saviez-vous que la vidéo était le format le moins appréciés en B2B ? Ce sont les réponses de plus de 300 décideurs français appartenant à des entreprises de 20 salariés et plus qui ont été analysées afin de publier ce baromètre 2015. Suite à l’étude – Baromètre InfoDécideurs – menée avec Nomination – voici une infographie reprenant les premiers résultats ! Téléchargez l’intégralité des résultats du Baromètre InfoDécideurs. Cinq minutes avec… Thomas Régnier, chargé de veille et d'études marketing. […]

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