Personal Branding : trois points de vue d’étudiants sur la recherche d’emploi et les jeux vidéo

Cette année, j’ai proposé aux étudiants de licence professionnelle CoMeN (Communication & Médiation Numérique) de Dijon de travailler sur plusieurs exercices leur permettant de construire leur communication en vue d’une future recherche d’emploi.

Deux grands axes ont été explorés :
– la création d’un dossier d’interviews de professionnels dans le domaine qui les intéresse ;
– la mise en place de leur « Personal Branding » (marque personnelle) pour mettre en avant leurs compétences, leurs savoir-faire et savoir-être.

Dans cette promotion 2017, Arthur, Cindy et Julie vous donnent leurs points de vue sur la manière dont ils associent leur « Personal Branding » avec leur passion pour le domaine des jeux (jeux vidéo, e-sport, jeux de société, jeux de rôle…).


Que retenez-vous du Personal Branding ?

Julie Boulenger : « Une Marque Personnelle permet de mieux comprendre qui l’on est, mettre en valeur ses compétences et ses passions, et définir une identité propre pour soi-même et, par la suite, sur Internet. L’objectif principal de la définition de cette marque est de se construire son identité et de pouvoir se démarquer des autres, aux yeux des recruteurs.
Après tout, une marque sert à se démarquer. Elle permet de se présenter, de montrer sa singularité. Il est donc nécessaire de trouver cette marque et d’en définir les axes pour pouvoir valoriser un aspect de ma personne dans mes futurs entretiens d’embauche. »

Arthur Sotty : « Le but de l’exercice est de me mettre en avant, briller, pour les potentiels recruteurs qui viendraient voir mes réseaux sociaux. ».

Cindy Husson : « Une parmi vingt-huit. C’est ce que je suis actuellement en tant que Community Manager en herbe, à l’IUT de Dijon, en licence professionnelle COMEN. Quel est mon petit plus ? Ce petit truc à moi qui me différencie, qui fait de moi autre chose qu’une simple communicante au milieu de tant d’autres. Qu’est-ce qui fait que ma candidature retiendra l’attention et ne sera pas noyée par toutes celles semblables ? Qu’est-ce qui la fera se distinguer ? »

Quel est votre choix pour la constitution de votre marque personnelle ?

Julie Boulenger : « J’ai pu faire le point sur mes propres intérêts et ma propre singularité. J’ai choisi de positionner mon personal branding vers les jeux vidéo. »

Cindy Husson : « J’ai fait un petit tour de la question, réfléchi à ce que j’ai fait, ce que je veux faire, ce que j’aime. Je pense pouvoir me positionner en tant qu’étudiante en communication numérique, spécialisée dans la communication ludique. Les jeux vidéo, les jeux de société, les jeux de rôle sont des domaines et des communautés que je connais et dans lesquelles j’ai de l’expérience et une motivation à toute épreuve. »

Arthur Sotty : « Il m’a fallu d’abord déterminer qu’elle était mon plus grand trait de caractère : passionné. « De quoi ? » me direz-vous, de jeux vidéo et d’animation japonaise ! »

C’est plutôt une bonne idée ! Vous avez néanmoins identifié de possibles inconvénients à ce positionnement ?

Cindy Husson : « Je me suis souvent posé la question. On m’a fait plusieurs fois la remarque que le jeu vidéo ou bien le jeu de rôle ne sont pas des loisirs grands publics et pourraient desservir mon profil. J’ai donc évité jusque-là de le mettre en avant.
Pourtant, je me rends compte qu’ils m’ont permis d’acquérir de l’expérience et des compétences.« .

Julie Boulenger : « Pourquoi les jeux vidéo ? La question est légitime. Préjugés, critiques, notion de dépendance, de loisir malsain et chronophage : voici ce qu’on peut retrouver dans la mentalité de la société à ce propos.  »

Arthur Sotty : « En effet, simplement repartager des actus sur ce domaine ne me mettra pas de pesto dans les pâtes, il me faut du concret, que je mette en avant mes compétences ».

Quelle parade avez-vous donc choisi, pour garder le positif dans votre démarche ?

Arthur Sotty : « J’aime écrire, j’aime partager : et si j’écrivais sur le web ? Cela tombe bien, je suis rédacteur sur un site internet depuis 5 ans déjà. Je n’ai qu’à plus axer mes réseaux sur ce dernier, tout en continuant de repartager et de réagir à l’actualité vidéoludique et à l’animation. J’ai écrit une petite dizaine d’articles depuis le début de l’exercice. Tout cela prenait surtout place sur mes comptes Twitter et Facebook, mais ces derniers étant privés, ils n’ont que très peu d’intérêt pour un recruteur ».

Julie Boulenger : « J’aimerais exprimer par ce personal branding ce que les jeux vidéo peuvent apporter, notamment au niveau du perfectionnisme, de la compétition et du développement de soi, chacune m’ayant été apportée par cette passion. Adepte de beaucoup de jeux aussi bien les MMORPG ou Moba, voire FPS, j’aime le côté développement que les jeux apportent. En plus de leur dimension de loisir, y jouer à un certain niveau demande beaucoup de rigueur et d’adaptabilité, chose qui se retrouve dans mon caractère professionnel. »

Quelles ont été vos actions concrètes pour votre identité numérique ?

Julie Boulenger : « J’ai mis à jour mon compte Twitter, support principal choisi avec plusieurs collègues partageant les mêmes valeurs, pour partager différentes actualités à ce sujet. A partir de là, nous avons créé une liste reprenant quelques comptes connus pour son actualité jeux vidéo, tel que @JVcom, des éditeurs tels que @klei ou encore @Frozenbyte, et quelques joueurs semi-pro ou professionnels, tel que @Kayane.
Notre liste compte plus de 33 membres, et nous nous sommes mis d’accord pour alimenter cette liste avec nos propres actualités ainsi que d’autres comptes, comme le montrent les screens ci-dessous, pris à différents moments de la création de cette liste. »

Cindy Husson : « Pour mettre en avant ma spécialité, j’ai commencé par mettre à jour mon compte Twitter jusque-là laissé à l’abandon. J’ai suivi quelques personnes qui me permettront de connaître l’actualité et avec qui je peux avoir des discussions actives dans le domaine du jeu.
Mon compte Facebook est le réseau que j’utilise le plus. J’ai adhéré à beaucoup de groupes et communautés en lien le jeu, qu’il soit vidéo, de société ou de rôles depuis les sept dernières années. Quant à LinkedIn, j’avais déjà beaucoup de contact dans l’e-sport de par mon ancienne équipe (Team-LDLC.com). J’ai donc ajouté les anciens membres de mon équipe ainsi que mon manager ».

Arthur Sotty : « Internet est le monde de l’instantanéité, il fallait donc que je me fasse une veille sur les sujets qui m’intéressent. J’utilise depuis un petit moment le logiciel Feedreader, qui est un agrégateur de flux RSS. Avec lui je peux suivre des sites comme IGN, AnimeNewsNetwork ou Icotaku afin de suivre l’actualité en direct. Twitter permet également de créer des listes, afin de classifier et partager des comptes. J’ai donc créé une liste jeux vidéo, composé de sites s’actualité, d’éditeur, de développeur ou d’influenceur. D’autres camarades de classe s’intéressaient également à ces domaines, je les ai donc ajoutés à la liste, afin de partager cette veille et pouvoir observer et réagir à ce qu’ils partagent.
Seulement tout cela est bien beau, mais n’est efficace que sur Twitter. Il ne faudrait pas oublier mon cher compte LinkedIn. Je ne suis pas encore très à l’aise pour compléter mon profil en tant que tel, mais j’ai rejoint deux groupes très intéressants sur les métiers du jeu vidéo : « Jobs in the game industry / Careers in Video Games » et « Video Games in Paris – ile de France« . J’avoue avoir du mal à beaucoup réagir dans ces groupes, je me contente principalement d’aimer et de lire les publications. Cela me permet d’avoir une autre vision de ce marché.
Tout cela me permet de monter un réseau grandissant tranquillement, mais sûrement.  »

Les étudiants vous invitent à consulter leur
dossier d’interviews de Community Managers dans le domaine des Jeux :

Interviews de CM communautés de joueurs – Com’enVrai from Adeline LORY

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