Interview de Fabrice Héron, iconographe et recherchiste

Historien de formation passionné par les images fixes et animées, Fabrice Héron, iconographe, partage avec nous sa vision du métier d’iconographe, et ses conseils pour la recherche d’emploi …

 

Fabrice Héron

Fabrice Héron

Bonjour Fabrice, pourriez-vous vous présenter et nous expliquer quel est votre métier ?

Historien de formation et passionné par les images, j’exerce mon métier d’iconographe auprès des décideurs de presse, des maisons d’édition, des musées et expositions, des agences de communications et de publicité, des sociétés de production.  Je conseille également les entreprises et les collectivités pour valoriser leur patrimoine photo/vidéo.

Intervenant comme formateur  auprès de l’INTD, de l’INA et de l’Université d’Artois, je suis spécialiste dans la recherche d’images, l’achat d’art et la clarification de droits. Depuis 2013, je gère le département « recherches » de l’agence d’images Docpix.

Et pour vous en dire plus sur mon parcours, j’ai obtenu un Deug d’histoire option documentation-archives à la Sorbonne en 2002, puis validé une Licence professionnelle INTD-INA 2004.

Vous êtes intervenant, comme par exemple à l’INASup. Quels savoirs transmettez-vous aux étudiants ?

Enseigner est un plaisir, d’autant plus auprès de personnes ayant choisi une filière professionnelle et donc déjà un « métier ».

J’interviens également auprès de la licence pro de l’INTD au CNAM et depuis l’an dernier à l’Université d’Artois à Arras auprès d’un master de muséographes. J’essaye de leur restituer mes expériences et de leur donner un spectre le plus large possible des différentes possibilités d’exercer les métiers liés à l’images: documentalistes, iconographes, recherchistes, etc.

Comment se déroule votre « journée type » ?

Freelance, je répartis mon temps entre la prospection client, le suivi des dossiers en cours et la recherche d’images à proprement parler.

Ce qui me plaît dans mon métier ? J’apprécie le changement de secteur (presse, édition, audiovisuel, etc.), de supports (photos, affiches, videos, etc.) de sujets ( people, politique histoire, culture, publicité, etc.) ET ce que j’aime avant tout c’est la pugnacité dans la recherche et les méthodes d’investigation pour mener à bien une recherche.

Le secteur est en profonde mutation, et nos métiers changent. Avant, les sociétés de production nous appelaient pour réunir un corpus d’images à mettre à disposition des réalisateurs, aujourd’hui les réalisateurs font leurs recherches et la production vous appellent pour retrouver les ayants droits.

Avez-vous d’autres projets actuellement en préparation ?

Oui, comme développer des actions de collaboration avec l’agence Docpix (www.docpix.fr) qui est une agence novatrice : réunir dans un même lieu, une agence d’images et un service de recherche documentaire. Je souhaite également m’investir davantage dans  des actions pour la visibilité des métiers d’iconographes notamment au sein d’associations dont je fais partie : l’ANI et Piaf.

Vous connaissez donc le public étudiant-jeunes diplômés. Quels conseils leur donneriez-vous pour les guider dans leur recherche d’emploi ?

Multiplier les rencontres avec des professionnels (portes ouvertes, salons, festival photos, entretiens, etc.) pour confronter les expériences. C’est un métier protéiforme qui revête plusieurs aspects en fonction du secteur d’activité, du public/privé, et selon qu’on soit gestionnaire ou recherchiste, salarié ou freelance.

Et quels conseils donneriez-vous à un professionnel junior ?

Être très vigilant dans les offres d’emploi et les opportunités (veille, rencontres, etc.), répondre systématiquement à une offre d’emploi avec CV et lettre de motivation obligatoires, relancer l’employeur, faire des candidatures spontanées. Le marché du travail est difficile dans la doc comme partout MAIS pas saturé.

Il vous est peut-être déjà arrivé de recruter des collaborateurs, stagiaires ou partenaires : que regardez-vous en premier dans leurs candidatures ?

Leur expérience et les secteurs d’activité dans lesquels ils ont évolué, leur motivation et leur appréhension par rapport à des problématiques nouvelles auxquelles ils seraient confrontés. De part notre dépendance aux nouvelles technologies de l’info/com, de l’évolution des supports de production et de diffusion des images, du droit liés à l’image, nous sommes en mutation constante et obligés de conserver une forte adaptabilité.

Merci Fabrice !

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